Recherche extrême
La « pensée la plus profonde » n’a pas de nom et pourtant tous les mots la confessent secrètement, toutes les phrases, en leur mouvement de « fuite/fugue », s’avancent vers elle dans l’espoir de la circonscrire : le langage en son entier est sillage, mais « sillage » qui ne remonte jamais l’erre du beau navire du sens. Ai-je une seule fois « rencontré l’objet de (ma) quête » : mis dans le mille de sa mystique cible ? Il faut croire en tout cas que je l’ai « au moins (une fois) fugitivement aperçu » : car sinon je n’aurais pas trouvé en moi les ressources nécessaires pour rédiger cette immense Profondeur… et son « grand récit » serait, selon, resté lettre morte ou devenu (insignifiant) « petit traité ». […]
Pierre Le Coz